Localisation de conduites pour démasquer le vol d'eau au Pérou

À qui appartient l'eau ?

L'eau rend important

Aujourd'hui, l'eau est une denrée si précieuse que certains pays, qui n'arrivent pourtant pas à couvrir leurs besoins en eau potable, vendent les droits d'accès à leurs sources à de groupes internationaux, voire exportent l'eau dont ils auraient eux même tant besoin. En outre, plus la distribution en eau d'un pays est performante, moins le risque de manque d'eau potable est grand. Par voie de conséquence, ceci réduit le risque de dépendance politique envers les états voisins et les groupes industriels et affaiblit ainsi le potentiel de conflits au sujet de la propriété de l'eau.

L'eau a un coût

Quel que soit notre avis sur la situation précaire du commerce de l'eau, une chose est sûre :

l'exploitation de nouvelles ressources d'eau potable n'est pas toujours facile, et est souvent liée à des coûts de développement et énergétiques substantiels, par exemple pour les installations de dessalement d'eau de mer. La construction d'une infrastructure et son entretien, la préparation et la distribution d'eau potable nécessitent des investissements. Pour que le client d'une entreprise de distribution d'eau puisse disposer d'eau potable de qualité en tout lieu, à tout moment et en quantité voulue, il faut de l'argent, et l'usager doit payer un prix pour ce service. Cependant, l'eau doit rester accessible à tous. 

L'eau est précieuse

La principale mission est la sensibilisation du fournisseur et du consommateur à la gestion de l'eau et à sa valeur. La formation des employés des entreprises de distribution d'eau aux méthodes et aux appareils permettant de réduire les pertes d'eau et la mise en place d'une gestion des pertes d'eau sont par ailleurs fondamentales. 

L'eau n'a pas de frontières

Cependant, gestion des pertes d'eau ne signifie pas uniquement identifier et étanchéifier les fuites des canalisations. En effet, l'importance de l'eau est transnationale, c'est pourquoi elle doit donner lieu à des échanges internationaux concernant l'organisation, l'administration et la technologie. 

L'eau se mange

L'eau joue également un rôle important dans la production d'aliments. La grande quantité d'eau nécessaire à la fabrication des aliments n'est souvent pas visible au premier abord pour les consommateurs. Ainsi, pour produire un kilo de viande de bœuf, 16 000 litres d'eau sont nécessaires, et 4 300 pour la même quantité de viande de poulet. Ce calcul comprend l'élevage des animaux, la transformation de la viande et toutes les étapes successives jusqu'à la consommation.

Cette eau dite « virtuelle » pèse de plus en plus sur le manque d'eau potable dans les pays en voie de développement. Le prélèvement d'eau pour l'agriculture réduit encore davantage les ressources hydriques déjà faibles. 

L'eau peut être volée

Dans un pays comme le Pérou, où la distribution d'eau potable constitue de plus en plus un problème, l'idée que tout ce qui concerne l'eau représente un investissement en temps et en argent n'est pas du tout ancrée. De nombreuses personnes considèrent le vol d'eau comme une peccadille, car tant le fournisseur que l'usager n'ont pas encore suffisamment conscience que le manque à gagner se traduit par un manque d'investissement pour la distribution de l'eau. Au Pérou, plus de 30 % de l'eau potable ne sont pas facturés, en raison de problèmes d'organisation, de fuites des conduites ou de prélèvement illégal. Une avancée décisive pour une distribution efficace et une réduction des pertes d'eau dues au vol est l'installation systématique et généralisée de compteurs d'eau. 

Comment identifie-t-on ces branchements illégaux au réseau ?

Localisation de conduites pour démasquer le vol d'eau au Pérou : un cas pour Sewerin.

Le goutte à goutte revient cher

Enrico Sanchez, employé d'une entreprise de distribution d'eau péruvienne, soupçonne depuis longtemps l'abattoir de volailles qui se trouve à la périphérie est de la ville de consommer beaucoup plus d'eau que ce que n'indique sa facture officielle. Ce n'est pas le seul signe de vol d'eau en grande quantité. En effet, la différence entre la consommation d'eau et la quantité d'eau qui arrive aux stations d'épuration laisse supposer depuis longtemps que de nombreuses entreprises et ménages prélèvent de l'eau illégalement. Jusqu'à présent, les possibilités, et par conséquent l'intérêt, d’identifier les branchements illégaux au réseau étaient très limités. On se contentait de tolérer la situation en silence. 

Cependant, le vol d'eau n’affecte pas que le fournisseur, mais également les usagers, qui doivent payer les pertes qu'il occasionne. Ce comportement peu solidaire a par conséquent un coût pour les deux parties.

Comment identifier les branchements illégaux ?  

L'eau silencieuse n'est pas muette

L'employé de l'entreprise de distribution d'eau se dirige vers l'abattoir de volailles soupçonné, accompagné de ses collègues et de collaborateurs de Hermann Sewerin GmbH.
Grâce à sa collaboration avec Sewerin, ce distributeur d'eau dispose d'appareils et de technologies professionnels. L'AQUAPHON® A 200 associé au COMBIPHON® permet de localiser les conduites en plastique et en fibrociment. Ce procédé peut donc être mis en œuvre pour identifier les raccordements illégaux.
Michael Kersting, collaborateur Sewerin, explique rapidement comment manipuler les appareils. En général, dans les pays sud-américains, les compteurs d'eau sont installés hors des bâtiments et sont ainsi accessibles à tous.
Enrico ouvre le boîtier et monte le heurtoir du COMBIPHON® sur la conduite de raccordement à l'habitation. Le heurtoir frappe sur la conduite comme un marteau, à une intensité et une fréquence définies par l'opérateur. Le bruit qui se diffuse dans la conduite peut alors être localisé à la surface à l'aide du microphone de sol de l'AQUAPHON® A 200.

La localisation électroacoustique requiert en général une grande expérience et une bonne oreille. Cependant, Enrico, grâce aux menus intuitifs, à la prise en main simple et au bruit de battement parfaitement audible, est immédiatement en mesure de partir à la recherche de la conduite. Après quelques mètres, il s'arrête au niveau d'un point où le bruit semble se diviser. Comme il ne sait plus trop quoi faire pendant un instant, il compare son impression auditive avec la représentation graphique sur l'écran de l'AQUAPHON® A 200. Il change de direction et suit le bruit s'éloignant de la conduite principale jusqu'à se retrouver directement devant le mur de l'abattoir de volailles. Étant donné que cet embranchement ne figure pas sur le plan officiel, le soupçon de raccordement illégal au réseau semble se confirmer.

« Santa Maria ! » Enrico sourit jusqu'aux oreilles. « Si. Creo que hay algo. Michael, le pido que eche una mirada. » [« Oui, je crois qu'il y a quelque chose ici. Michael, vous voulez bien regarder ? ».] Le collaborateur Sewerin observe l'AQUAPHON® A 200 et acquiesce. Les collègues de l'entreprise de distribution d'eau creusent alors le sol à cet emplacement. Et Enrico a ainsi trouvé la conduite illégale. 

La gestion des pertes d'eau vaut son prix

Avec le soutien de Sewerin, ce problème global à l'apparence complexe et difficile à résoudre devient une tâche facile à affronter en quelques étapes même pour les utilisateurs peu expérimentés.

Désormais, en cas de soupçon, il est possible de rechercher de manière ciblée, et de trouver, des raccordements illégaux au réseau, grâce à une technologie et à un savoir-faire éprouvés.

En plus de représenter un succès personnel pour Enrico, le nouveau compteur d'eau installé rapporte également désormais des espèces sonnantes et trébuchantes à l'entreprise.

Tout vol d'eau résolu aide petit à petit à empêcher une raréfaction ultérieure des ressources hydriques. Cas résolu !

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